Le gouvernement annonce la création d’un Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (INESIA). Le but est de garantir la sécurité nationale dans ce domaine et de développer l’IA de manière maîtrisée dans un cadre de confiance.
Structurer la recherche française
L’institut doit structurer la recherche française en matière d’évaluation, dans un esprit de coopération et de soutien à l’innovation. L’annonce est officialisée par Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique auprès du ministre de l’Economie et des Finances.
Cet institut doit permettre de fédérer un écosystème d’acteurs nationaux de premier rang. Il sera piloté par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) au nom du Premier ministre et par la Direction générale des Entreprises (DGE) du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Fédérer l’Anssi, l’Inria, le LNE et le PEReN
L’institut a pour mission de fédérer, sans création de nouvelle structure juridique, les acteurs français de l’évaluation et de la sécurité. Cela concerne l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information), l’Inria (l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), le LNE (Laboratoire National de Métrologie et d’Essais) et le Pôle d’expertise de la régulation numérique (PEReN).
L’État veut ainsi contribuer à étudier scientifiquement l’ensemble des effets de l’IA, y compris en termes de sécurité. Le gouvernement souligne sa volonté de soutenir le développement de l’intelligence artificielle et d’accompagner la transformation de l’économie qu’elle induit.
Susciter la confiance dans l’IA
L’objectif est de susciter la confiance dans l’IA dans la société et pour cela de développer des outils qui en garantissent la sécurité et d’anticiper les risques. L’État veut soutenir le développement de l’IA et encadrer son utilisation dans des secteurs sensibles tels que la médecine, l’éducation, l’industrie et l’information.
Le Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale et la Direction générale des Entreprises (DGE) travailleront à structurer les travaux menés par cet Institut et à fédérer un écosystème actif de chercheurs et d’ingénieurs issus de l’ANSSI, de l’Inria, du LNE et du PEReN. Leur travail portera sur l’analyse des risques systémiques concernant la sécurité nationale, le soutien à la mise en œuvre de la régulation de l’IA, et l’évaluation de la performance et de la fiabilité des modèles d’IA.