La DSI vue comme une ressource technique, et non comme un conseil sur le numérique

Selon une enquête menée par le cabinet Gartner, les employés des entreprises situées en Europe de l’Ouest  – la France étant concernée au premier plan – voient la DSI comme une ressource technique et non comme un conseiller sur le numérique. Les employés se tournent ailleurs lorsqu’ils recherchent un conseil stratégique.

Problème technique


Dans le détail, 81% des sondés confirment qu’ils interrogent régulièrement la DSI pour résoudre un problème technique. Ils ne sont que 28% à consulter la DSI pour des conseils sur les meilleurs usages des technologies.

Le souci pour la DSI est que les employés compétents en ce qui concerne le digital tendent à voir la DSI comme une ressource purement technique. Analyse ? S’ils veulent gagner en reconnaissance et en importance, les DSI doivent prendre part au business numérique. Ils doivent devenir des experts dans les nombreuses manières dont la technologie peut répondre aux besoins du business et utiliser cette expertise pour élever leur rôle au sein de l’organisation.

Ce sont les résultats d’une enquête menée via internet auprès de 1000 employés en Europe de l’Ouest, travaillant dans des entreprises de plus de 100 personnes. L’étude a été menée de juillet à août cette année.


Ouverts aux nouvelles technologies

Autre sujet de préoccupation, les compétences numériques abondent mais sont sous exploitées. Ainsi, 74% des employés estiment qu’ils sont au point en matière de digital. 15% se considèrent même comme experts en numérique, et 59% comme étant compétents en ce qui concerne la technologie sur leur lieu de travail.

Ils sont 73% à déclarer qu’ils accueillent volontiers une nouvelle technologie sur leur lieu de travail, et 72% estiment que cette technologie permet de faire avancer les choses. Face à cette envie d’utiliser les nouvelles technologies, beaucoup d’employés pensent que leurs compétences ne sont pas suffisamment exploitées.

Ils ne sont qu’un sur trois parmi ceux qui s’estiment compétents en numérique à trouver que leurs compétences digitales sont utilisées à plein. La moitié pensent que leurs compétences ne sont utilisées que partiellement employées, et 20% déclarent que leurs compétences ne sont pas du tout exploitées.

Le shadow IT ne décolle pas

Face au sentiment que leurs compétences numériques sont sous exploitées, on pourrait penser que les employés en entreprise développent massivement le shadow IT. En fait, ce n’est pas le cas. Le shadow IT est l’usage de l’informatique sans passer par la DSI.

Seulement de 11% à 13% des employés emploient de manière régulière des applications personnelles ou des services de même type pour leur travail, pour du travail collaboratif, de l’analyse des données ou de la délivrance de services. De plus, de 20% à 29% utilisent des technologies personnelles avec l’accord de leur entreprise.

Au-delà du shadow IT, la DSI court le risque d’être reléguée dans une position de moindre influence vis à vis de l’activité de l’entreprise. Quand ils doivent résoudre un problème technique, 40% des employés déclarent que leur premier réflexe est de solliciter la DSI, 23% regardent sur internet et 17% interrogent un collègue qui ne travaille pas à la DSI. Pour 19% des sondés, la DSI ne vient qu’en troisième choix.

La DSI doit maintenir ses compétence techniques là où elle réussit bien. Pour autant, elle doit développer des relations proches avec les employés au fait du numérique et les différents services, c’est vital pour préserver la place de la DSI à la table du business numérique.

Au travail, le PC de bureau reste le maître du monde

Autre question, quand on interroge les sondés sur l’écran qu’ils utilisent en priorité pour leur travail, deux sur trois (58%) répondent qu’il s’agit de leur PC de bureau. Un sur trois (33%) répondent que c’est leur PC portable, 5% ont choisi la tablette et 4% ont retenu le smartphone.

C’est un contraste frappant entre les préférences des usages à domicile et celles du milieu professionnel. A la maison, le PC portable arrive en tête des préférences, avec 49% des choix des sondés, le PC de bureau draine 27% des choix. La tablette ainsi que le smartphone séduisent respectivement 11% et 12%. Quel que soit le scénario, le PC de bureau n’est pas mort.

 

 

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