Apple vient d’être sérieusement condamné par la Commission européenne à une amende de 1,8 milliard d’euros pour abus de position dominante dans le’ cadre d’une affaire remontant à plusieurs années.
La Commission européenne résolue à faire respecter le DMA
Thomas Husson, analyste chez Forrester Research se projette dans le futur et y voit la volonté de la Commission de faire respecter le nouveau texte du DMA qui devient impératif le 7 mars pour les grandes plateformes numériques. L’analyste expert relève toutefois que des changements complexes ont été annoncés et il s’interroge sur le fait que la Commission aura les moyens de contrôler si ces changements sont efficaces pour respecter les règles du DMA. Dans le seul secteur de l’hôtellerie, il y a déjà une levée de fourches de la part d’acteurs du digital et du groupe hôtelier Accor.
« Le défi sera de consacrer des ressources pour déterminer si les changements annoncés sont efficaces pour se conformer au DMA
Les actions en justice devraient se multiplier. « Il ne fait aucun doute que certaines plateformes numériques feront appel à la Cour de justice de l’UE. Elles feront pression contre le règlement [DMA] et essaieront de gagner du temps, surtout dans le contexte des prochaines élections du Parlement européen, où l’équilibre politique pourrait évoluer » pointe-t-il.
L’amende contre Apple est la troisième la plus importante jamais infligée
La réflexion de l’analyste est née de l’amende de plus de 1,8 milliard d’euros infligée à Apple en raison des règles abusives de l’App Store pour les fournisseurs de musique en continu. Il s’agit de troisième amende la plus importante jamais infligée en Europe pour des règles anticoncurrentielles.
« La Commission européenne a voulu envoyer un signal clair aux plateformes numériques«
Il rappelle que l’amende contre Apple reste finalement faible en comparaison des nouvelles règles du jeu qu’impose le DMA. « L’amende de 1,8 milliard d’euros représente environ 0,5 % du chiffre d’affaires mondial d’Apple. En théorie, les amendes infligées aux entreprises qui ne se conforment pas aux règles de l’Union Européenne en matière de DMA pourraient atteindre jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires total » prévient-il en forme de conclusion. De quoi financer les contrôles ?