Le taux de refus des cookies est à la hausse. Le taux de refus global des cookies atteint 39 % en juin 2022. Le résultat est issu d’un sondage réalisé par l’Ifop en juin 2022. L’augmentation des refus satisfait apparemment la Cnil.
La preuve d’un consommateur informé
La Cnil y voit l’existence d’un consommateur-citoyen informé et actif. Et comme ce taux de refus n’est pas devenu majoritaire, la Cnil estime que cela exclut une « fatigue du consentement » en ligne. Le taux d’acceptation des cookies est de 59 %. La Cnil relève qu’il est comparable à celui de 65 % constaté par le baromètre 2022 du numérique réalisé sur la même population par le Credoc.
Le taux de personnes paramétrant les cookies est désormais de 49 %
Les personnes utilisant moins internet ont tendance à moins paramétrer les cookies. La Cnil relève qu’accepter ou refuser les cookies n’est pas corrélé à la catégorie socioprofessionnelle. Les ouvriers, les employés, les cadres et les professions intermédiaires ressortent en moyenne dans les données du sondage IFOP à 39 % de refus, comme la moyenne nationale.
Les « pauvres » ne veulent pas que l’on exploite leurs données
La Cnil n’arrive pas à tirer d’enseignement clair du sondage. La protection de la vie privée n’apparaît pas comme l’apanage des catégories les plus favorisées économiquement. Elle pourrait également s’interpréter comme un refus de l’exploitation économique qui est faite de leurs données par les catégories les moins économiquement favorisées, suggère-t-elle.
Dans le même temps, la Cnil se félicite de la connaissance élevée des internautes en matière de cookies. A l’occasion du même sondage Ifop, 95 % des personnes interrogées déclarent savoir ce que sont les cookies et 52 % d’entre elles affirment connaître les évolutions réglementaires récentes sur le sujet. Les personnes savent en outre que les cookies sont utilisés pour la publicité personnalisée (81 %), pour la mesure d’audience (78 %), la publicité géo-localisée (78 %) et l’affichage de vidéos externes (64 %).