La startup Comand AI annonce une levée de fonds de 3 millions d’euros pour mettre l’intelligence artificielle au service du commandement d’opérations militaires de défense. La levée de fonds est menée par Frst, avec la participation de Kima, Tiny VC et plusieurs Business Angels. La startup est fondée par des spécialistes de l’intelligence artificielle et de la défense.
Le DG a dirigé l’incubateur d’innovations de rupture de Naval Group
Côté fondateurs, le DG Loïc Mougeolle est diplômé de HEC Paris. Il a précédemment dirigé l’incubateur d’innovations de rupture de Naval Group. Le CTO Antoine Chassang est diplômé de CentraleSupelec et dispose de près de 10 ans d’expérience en intelligence artificielle avec une expertise particulière en vision par ordinateur « computer vision » et en intelligence artificielle générative. Il travaillait dernièrement chez le réseau social Snapchat sur ces sujets.
Comand AI propose d’apporter aux forces armées françaises et alliées un avantage stratégique de nouvelle génération. Comand AI est focalisé sur le commandement d’opérations militaires de défense. « Notre solution génère en quelques minutes des plans d’opérations pertinents là où aujourd’hui cela peut prendre plusieurs heures à plusieurs jours. Cela décuple la réactivité de nos utilisateurs en cas d’imprévu » présente Loïc Mougeolle.
Des opérations menées à la fois sur le terrain et dans le cyber espace
Le contexte opérationnel nécessite de la coordination et de la vitesse. La solution de Comand AI veut cibler des opérations menées conjointement dans les milieux physiques et cyber. « Notre objectif à court terme est de planifier une opération complexe telle que celle de l’exercice Orion en quelques minutes » illustre le DG. Comand AI se différencie par sa double implantation en France et en Angleterre, afin de servir dès le départ les alliés de l’OTAN.
« Nous sommes rentrés dans une nouvelle étape de la mondialisation. Cette étape est marquée par un retour en force du désir de souveraineté et une exacerbation durable des tensions géopolitiques » analyse Bruno Raillard, associé fondateur de Frst. « Dans ce contexte, nous avons la conviction que l’intelligence artificielle a le potentiel d’être l’un des prochains piliers de la dissuasion au service des démocraties » poursuit-il. La levée de fonds servira prioritairement à constituer une équipe de 15 personnes. Il s’agira de profils expérimentés en intelligence artificielle et en développement logiciel, et des experts métiers issus du secteur de la défense.
