Le Cloud est un mouvement inéluctable et concernera toute l’informatique de l’entreprise. C’est ce que pense le DSI du groupe Renault, Philippe Paban. Pour autant, cela prendra des années. « It-s a long journey« , dit-il, réaliste.
33 usines
Et clairement, le Mainframe n’est pas dans la boucle à court terme. La raison ? « Il porte la gestion de 33 des 36 usines du groupe; » pointe Philippe Paban. Il a pris la parole à l’occasion du salon Cloud Computing, le 23 mars, à Paris.
Le coût de la migration du mainframe est une question récurrente depuis des années. De notoriété publique, les équipes en charge de son bon fonctionnement défendent son usage bec et ongles. C’est leur job qui est en question.
Philippe Paban, pour sa part, évoque le retour sur investissement trop long. « Le simple coût de migration technique du Mainframe a un retour sur investissement supérieur à trois ans; et je ne suis pas partisan de projets qui n’apportent pas de valeur ajoutée à l’utilisateur. »
Obsolescence des logiciels
Dès lors, la migration du Mainframe n’aura lieu que lorsque les outils de gestion des usines, appelés MRP (Manufacturing Resource Planning) seront touchés par l’obsolescence et dans le cadre d’une synergie avec le partenaire Nissan, présente le DSI.
Pour le reste, la DSI a évalué de multiples solutions aptes à remplacer les logiciels existants. « Nous avons évalué le budget de migration de l’ensemble de nos logiciels vers le Cloud. Le coût est de 100 millions d’euros. » Il est alors inenvisageable de porter dans le Cloud, des logiciels qui gèrent des usines telles que celle de Flins. « Flins, c’est une voiture par minute, » rappelle Philippe Paban.
L’informatique de Renault emploie 2500 personnes en interne, dont la moitié est située en France. L’entreprise gère 2500 applications.