En France, quand il s’agit de réseaux de communication, des actes de vandalisme en chassent d’autres. Après les coupures de câbles à la SNCF vendredi 26 juillet, c’est au tour des câbles télécoms de subir des dégradations dans la nuit du 28 au 29 juillet. Des incidents sur les réseaux de fibres optiques et mobiles ont touché SFR, Bouygues Telecom et Free apprend-on ce lundi 29 juillet dans six départements selon l’AFP, Libération et Le Parisien, confirmés par Free et SFR.
Actes de vandalisme dans plusieurs départements
SFR précise qu’il s’agit de dégradations de son réseau télécoms longue distance. « Notre réseau de fibre optique longue distance a été victime cette nuit d’actes de vandalisme dans plusieurs départements » informe SFR. Les interventions sont en cours afin de réparer les réseaux. « Des perturbations peuvent subsister dans les zones les plus impactées. Toutes nos équipes sont mobilisées pour vous permettre de vous connecter à nouveau à ceux et ce qui vous sont essentiels » ajoute SFR.
Les images révélées par TF1 montrent que les dégâts auraient pu être pires, car seuls certains câbles ont été sectionnés. Il suffit de soulever une grille qui longe la route afin d’accéder aux chemins de câbles.
De même côté Free, on décrit que « un incident réseau multi-opérateurs est en cours dans les départements 11 (Aude), 34 (Hérault), 51 (Marne), 55 (Meuse), 13 (Bouches du Rhône), 84 (Vaucluse) et certains services peuvent être perturbés ». Là aussi, Free indique que ses équipes sont actuellement mobilisées pour rétablir la situation. « Nous vous tiendrons informés dès que possible. Merci pour votre patience » déclare Free.
Un incendie chez Free dès le 25 juillet
Free a été touché par un incendie dès le 25 juillet sur un site, nœud de raccordement de Saint-Orens-de-Gameville (31), proche de Toulouse, dans la zone technique d’un tiers. Plus de 2000 abonnés fixes se retrouvent sans services. « Nos équipements ont été impactés par l’incendie et sont actuellement inaccessibles car le toit s’affaisse et rend l’accès dangereux. De gros travaux sont à prévoir avec des délais de rétablissement rallongés sur ce type d’incident » précise Free.
Laure de la Raudière, patronne de l’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms en France, s’insurge face aux dégradations. « Les actes de vandalisme commis sur des sites télécom cette nuit sont inacceptables et insupportables ; essentiels à la vie des Français, les réseaux et l’accès Internet sont aussi notre bien commun » affirme-t-elle.
Mobilisation du centre pour les communications électroniques de défense
Côté gouvernement, Marina Ferrari, secrétaire d’état au numérique (démissionnaire à l’instar de l’ensemble du gouvernement), redevenue députée confirme les dégâts. « Des dégradations commises dans plusieurs départements cette nuit ont affecté nos opérateurs de télécommunications. Elles ont des conséquences, localisées, sur l’accès à la fibre, la téléphonie fixe et la téléphonie mobile » décrit-elle.
Elle a fait appel à l’aide d’un dispositif prévu pour la supervision de la bonne marche des numéros d’urgence. « Sous ma supervision, le centre pour les communications électroniques de défense coopère avec les opérateurs jusqu’au rétablissement complet des communications et des services » ajoute-t-elle. Le Commissariat aux communications électroniques de défense (CCED) rattaché à la Direction des entreprises (DGE) veille au respect des obligations légales qui s’imposent aux opérateurs de communications électroniques. Un dispositif de contrôle des opérateurs télécoms a été mis en place à la suite des manquements d’Orange le 2 juin 2021.
