L’épidémie de Covid-19 n’affecte pas tous les secteurs d’activité dans les mêmes proportions. Dans l’e-commerce, les fortunes sont elles aussi très diverses. Les sites liés au voyage plongent tandis que la grande distribution enregistre un bond de ses ventes.
Entre physique et digital, la frontière est mince. Cette tendance se vérifie aussi en ce qui concerne les effets de l’épidémie de Coronavirus. Le secteur du voyage sur internet est ainsi le plus touché selon une étude réalisée par Contentsquare. Cet éditeur de logiciels a analysé 1,8 milliard de sessions d’utilisateur et 50 millions de transactions sur 1 400 sites Web dans le monde.
Les achats de voyages s’affichent en baisse de 20,8%. Le taux de conversion moyen est également en berne avec -8,5%. « Les consommateurs ont globalement passé moins de temps à parcourir les sites de voyages, avec 13,5% de sessions en moins. »
Tourisme et voyage dans la tourmente
Plus globalement, c’est le tourisme qui souffre. Cela recouvre aussi les transports (-6,6% pour les transactions). Dans la foulée, la « morosité » affecte également les sites internet de l’hôtellerie. Les visites reculent de 6,5% et les conversions de 7,7%.
En revanche, la crise épargne la grande distribution. Celle-ci profite des ventes de produits de première nécessité, d’articles ménagers et de produits d’épicerie. « Les achats en ligne de produits dans la grande distribution ont progressé d’un cinquième (19,9%), tandis que les consommateurs consacraient 25,7% d’heures en plus à la recherche en ligne » note Contensquare.
De même, la pharmacie et la parapharmacie enregistrent un pic d’activité. Résultats : le nombre de transactions est en hausse de 27,3%, et le taux de conversion moyen de 15,4%.
Bond « surprenant » pour les sites de lingerie
Le sport et l’épidémie vont moins de pair en revanche. Les enseignes d’équipements sportifs pâtissent d’une lourde chute des ventes de ‑28,4% et de leur taux de conversion ‑9,5%. On constate un plongeon des visites sur les sites Web. Les sessions s’écroulent de 21%.
A l’inverse, la mode ne semble pas touchée, du moins sur internet. Les consommateurs tendent peut-être à reporter sur le Web une partie de leurs achats en boutique. Les ventes et le taux de conversion moyen ont tous deux progressé de 7,3% dans ce secteur. Les visiteurs passent également plus de temps sur les sites (+13,9%). « L’embellie était encore plus marquée chez les spécialistes de lingerie, avec un surprenant bond de 35,1% du nombre de transactions d’une semaine à l’autre » conclut l’étude.