L’innovation est indispensable dans la grande distribution. C’est l’opinion du groupement des Mousquetaires pour qui les patrons des points de vente sont la clé de la validation des nouveautés à l’épreuve du terrain.
Un géant français de la grande distribution
Le groupement des Mousquetaires est un géant français de la grande distribution. Il comprend des enseignes alimentaires (Intermarché, Netto), dans l’automobile (Roady, Rapid Pare-Brise), ainsi que dans le bricolage, les travaux d’aménagement et le jardinage (Bricomarché, Brico Cash, Bricorama).
« Sans innovation, il n’y a pas de création de valeur. C’est acté à tous les niveaux de l’entreprise »
Le groupement des Mousquetaires dispose d’un laboratoire d’innovation, le Lab Inno, qui doit vendre ses idées aux chefs d’entreprise indépendants qui composent le groupement. Quand les cas d’usage sont probants sur le terrain, ils remontent en commission. « Je teste actuellement Delipop qui sont des casiers livrables » illustre Stéphane Sinopoli.
Divers tests sur le terrain en point de vente
Les tests sur le terrain sont multiples. « Actuellement, nous testons la réalité augmentée chez Bricorama, nous testons le caddy connecté, j’ai vu que Leclerc le faisait, et nous aurons une belle annonce sur l’intelligence artificielle fin novembre dont je ne peux pas parler car on est sous NDA [NDLR ; Non Disclosure Agreement] » liste-t-il. Il y a donc deux entrées chez les Mousquetaires, l’adhérent local, patron de magasin et le lab inno.
« Le sujet de l’innovation, de l’intelligence artificielle est capital pour nous«
La lutte contre la fraude est en tête de liste. « Nous avons des cas en test actuellement afin de détecter la fraude sur les caisses en libre service, les CLS » indique-t-il. Cette fraude peut venir aussi bien de la personne qui ne pèse pas une banane, ce qui n’est pas grave, que de celui qui colle l’étiquette de la banane pesée pour la placer sur une bouteille de whisky à 30 euros, et ça c’est un problème pour le distributeur, et la personne en charge des caisses en libre service et qui est sur Snapchat ou Facebook, « ce qui est vertement tancé et qui laisse passer un client qui a un caddy plein » pointe le dirigeant.
Détecter les ruptures en point de vente
Autre enjeu, il y a la détection de la rupture sur les produits. « On est sur ce sujet, il y a des tests avec des caméras, on est dessus, on va essayer que ce soit un peu moins lourd » indique-t-il. L’optimisation du picking des produits dans les points de vente pour préparer les commandes du e-commerce est également une nécessité. « il y a un chemin de préparation, on prépare un ou deux clients, l’objectif est d’en préparer peut être 5 ou 6 » annonce-t-il. L’amélioration de la productivité peut alors venir des fournisseurs d’étiquettes électroniques et de leur capacité à préparer le chemin de picking. « Ça c’est un sujet important » souligne le dirigeant.
« On va continuer à développer notre chiffre d’affaire dans le e-commerce«
Intermarché souhaite d’autre part mieux produire pour que l’on puisse mieux se nourrir grâce à ses 58 usines. Le défi numéro 4 concerne le RSE – responsabilité sociétale des entreprises – et les modes de travail. Le groupement de Mousquetaires travaille avec Teams et veut qualifier et mesurer la qualité de travail. Enfin, le groupement entend créer un écosystème tech. « Faire des alliances dans la Data, le digital, et la livraison à domicile, tout cet écosystème on ne va pas le bâtir tout seul » conclut Stéphane Sinopoli.