Google a perdu mardi 10 septembre sa tentative d’échapper à une amende de 2,4 milliards d’euros imposée par l’Union européenne pour avoir illégalement défavorisé des services d’achat en ligne rivaux.
Une amende infligée en 2017 par la Commission européenne
La Commission européenne avait infligé l’amende en 2017 après avoir déterminé que Google avait enfreint la loi en accordant à Google Shopping, son propre « comparateur de prix », un placement prioritaire dans les résultats de son moteur de recherche tout en rétrogradant des liens vers des rivaux plus petits.
Côté Commission européenne, on marque sa satisfaction. « La Cour de justice confirme la décision de la Commission européenne concernant Google Shopping. Elle confirme que Google a favorisé son propre service de comparaison de prix et a activement limité le choix des utilisateurs européens. C’est également une grande victoire pour l’équité numérique » se félicite Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la concurrence.
L’appel de Google rejeté
La Cour de justice de l’UE confirme l’amende de 2,4 milliards d’euros infligée à Google pour avoir abusé de sa position dominante en favorisant son propre service de comparaison de produits. La Cour de justice a rejeté l’appel de Google.
En 2017, la Commission européenne avait infligé une amende d’environ 2,4 milliards d’euros à Google pour avoir abusé de sa position dominante sur plusieurs marchés nationaux de la recherche sur Internet en favorisant son propre service de comparaison de produits par rapport à celui de ses concurrents. Le Tribunal de l’Union européenne ayant, en substance, confirmé cette décision et maintenu cette amende, Google et Alphabet ont introduit un pourvoi devant la Cour, qui rejette celui-ci et confirme ainsi l’arrêt du Tribunal.
Tout est dans la présentation des résultats
La Commission européenne avait constaté que, dans treize pays de l’Espace économique européen, Google avait privilégié, sur sa page de résultats de recherche générale, les résultats de son propre comparateur de produits par rapport à ceux des comparateurs de produits concurrents.
Google avait ainsi présenté les résultats de recherche de son comparateur de produits en première position et les avait mis en valeur dans des « boxes », en les assortissant d’informations visuelles et textuelles attrayantes.
En revanche, les résultats de recherche des comparateurs de produits concurrents n’apparaissaient que comme de simples résultats génériques présentés sous forme de liens bleus et étaient, par ce fait, contrairement aux résultats du comparateur de produits de Google, susceptibles d’être rétrogradés par des algorithmes d’ajustement dans les pages de résultats générales de Google.
La Commission a conclu que Google avait abusé de sa position dominante sur le marché des services de recherche générale sur Internet ainsi que sur celui des services de recherche spécialisée de produits.