Pas de volant, pas d’accélérateur, pas de frein ni de chauffeur. Voilà à quoi ressembleront les voitures que livrera le constructeur automobile Ford en 2021. Elles seront destinées à des services de partage ou des services de type taxi. C’est à quoi s’engage Mark Fields, PDG de Ford, dans un billet de blog sur le site Medium. Les voitures seront produites en masse.
La propriété change
Le PDG insiste sur le fait que cette première génération de véhicules autonomes est conçue spécifiquement pour être utilisée dans un mode partagé.« C’est un autre changement sismique dans le transport, la nature de la propriété est en train de changer. De plus en plus de gens comptent sur différentes formes de transport en commun, » pointe le dirigeant. Bénéfices associés : un usage plus efficace des voitures, une fin de la perte de temps passée pour trouver un stationnement, la réduction des embouteillages, …
« Les véhicules autonomes auront un impact aussi grand sur la société que la chaîne de montage automobile de Ford, il y a une centaine d’années, » résume le PDG.
Premier argument mis en avant : la sécurité. « En ce moment, il y a plus de 30 000 morts sur les routes par an aux États-Unis. Environ 90% de ces décès sont attribuables à une erreur humaine. Les véhicules autonomes ont le potentiel de réduire ces décès, » promet Mark Fields.
L’intelligence artificielle aux commandes
Ce nouveau véhicule repose sur beaucoup de logiciels et d’intelligence artificielle. Ford annonce qu’il achète pour cela la startup israëlienne SAIPS, qui propose des solutions de Machine Learning et d’Intelligence artificielle. Ces solutions servent à traiter l’image et la vidéo, à détecter des objets, et possède des capacités d’apprentissage, afin que les véhicules autonomes apprennent de leur environnement.
Nous faisons l’acquisition de la société d’intelligence artificielle SAIPS
— Mark FieldsCette société a percé le code neuronal que l’oeil utilise pour transmettre des informations visuelles au cerveau, ce qui donne un moyen de traiter la cécité humaine. A présent, Sheila Nirenberg travaille avec Ford pour que les voitures autonomes de Ford « voient » le monde autour d’ elles.
130 millions de lignes de code
« La plupart des véhicules sont réalisés de 4000 à 6000 pièces. Ils ont plus de 130 millions de lignes de code, allant du moteur, l’aide au pilotage et les systèmes de divertissement. Et, nous les connectons au Cloud. Nous sommes les intégrateurs ultimes de tous ces systèmes, » conclut le PDG. Ford élargit dans le même temps sa présence dans la Silicon Valley en y créant un campus.