Face à VMware, la virtualisation doit être repensée à l’heure de la souveraineté technologique

Face à VMware, il s'agit d'éviter de retomber dans le piège de la dépendance à un seul fournisseur

Face à l’augmentation des tarifs de l’offre VMware, les entreprises évaluent les alternatives disponibles. Dans cette tribune, Marc Pezin, Directeur Marketing et Commercial de Vates, fournisseur d’une plateforme de virtualisation, passe en revue les 3 possibilités de migration : le Cloud public, les containers et les concurrents de VMware.

En 2023, le rachat de VMware par Broadcom pour 61 milliards de dollars a bouleversé l’industrie de la virtualisation poussant 98 % des clients à chercher des alternatives. Cette acquisition a entraîné une hausse brutale des coûts pour les clients VMware, confirmant les inquiétudes exprimées lors de l’annonce du rachat. Un tournant qui force les entreprises à repenser leurs stratégies en profondeur, alors que le marché se transforme rapidement.



Ajustement des offres de Microsoft, Red Hat et Citrix

Le marché de la virtualisation a vu de nombreux bouleversements, avec des investissements cumulant plus de 100 milliards de dollars. Des acteurs comme Microsoft, Red Hat/IBM et Citrix ont ajusté leurs modèles. Les hausses de prix, la dépendance technologique et les nouvelles orientations stratégiques incitent les entreprises à chercher des alternatives.


Les entreprises doivent choisir entre trois grandes options : le Cloud public, les conteneurs, ou les solutions on-premise (solutions sur site). Bien que prometteur par la flexibilité qu’il apporte, le Cloud public est source d’incertitudes. Selon Veritas, 94 % des entreprises dépassent leurs budgets Cloud, avec des dépassements moyens de 43 %. En parallèle, un quart des entreprises envisagent de rapatrier leurs charges de travail sur site en raison de coûts élevés et de préoccupations liées à la sécurité.

Les containers d’OpenShift


Autre possibilité, des plateformes comme OpenShift offrent une approche innovante, remplaçant possible des Machines Virtuelles dans le futur avec les conteneurs. Cependant, adopter ce nouveau modèle d’infrastructure implique des refontes coûteuses et des besoins en formation pour les équipes. Ce type de solution n’est réellement adapté qu’à des activités spécifiques, et les coûts liés à la migration freinent souvent son adoption.

Enfin, il y a les solutions « on-premise », Vates VMS en fait partie, permettent de réduire les coûts tout en conservant une infrastructure stable. Par exemple, The Collaborative Health Studies Coordinating Center (CHSCC) de l’Université de Washington a migré de VMware vers Vates VMS. Cela a évité une augmentation de coût des licences qui sinon aurait été multiplié par cinq.

Eviter de retomber dans les mêmes pièges qu’avec VMWare

Toutes les solutions on-premise ne se valent pas toutefois. Il faut éviter de retomber dans les mêmes pièges que VMware et ses hausses de coûts imprévues ou de la dépendance excessive à un fournisseur unique. Certains critères sont à respecter. Tout d’abord, il faut de la simplicité tarifaire avec des coûts prévisibles, sans surcoûts cachés et un modèle de licences transparent.

Un modèle Open source, bien que non indispensable, propose certaines garanties concernant l’évolution d’un projet. En 2018, suite au rachat de Citrix, Vates à par exemple forké le projet XenServer avec une alternative aux nouvelles pratiques tarifaires de Citrix (XCP-ng).

Eviter les verrous technologiques

L’indépendance technologique est également un enjeu. Il convient d’éviter toute forme de verrou technologique imposé par un unique fournisseur et s’assurer de la compatibilité des outils avec un écosystème plus vaste. Enfin, la souveraineté technologique est un besoin. Travailler avec des entreprises Française ou Européenne est un enjeu qu’il ne faut pas sous-estimer car la virtualisation est un pilier critique des infrastructures informatiques de la plupart des industries.

Au final, les bouleversements en cours amènent à repenser la virtualisation. En Europe, il existe des solutions alternatives fiables et transparentes, reposant sur des technologies ouvertes et une indépendance stratégique. Il est de plus en plus nécessaire de sécuriser l’avenir des infrastructures critiques.

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