Etre visible dans les Appstore peut coûter cher en publicité pour les développeurs ou les marques. Les critiques affirment que les applications mises en avant sont celles qui utilisent les dernières technologies de Apple ou de Google. Mais on peut aussi avoir de la chance et juste être en train de surfer sur la bonne vague.
Voir son application mobile apparaître en haut des magasins applicatifs de Apple ou de Google est stratégique pour un développeur ou une marque. Elle sera alors visible de tous les utilisateurs potentiels et donc beaucoup plus téléchargée. C’est souvent une affaire de gros sous.
Pour autant, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise et l’on peut être retenu par Apple ou Google juste parce que l’on est en train de surfer la bonne vague. C’est ce que l’on retient de la table ronde organisée le 8 Novembre lors de l’événement Appdays, hébergé dans les locaux d’IBM à Bois Colombes (92). L’enjeu est critique quand on sait que 30 000 nouvelles applications sont publiées chez Apple chaque mois et que 80% d’entre elles sont gratuites.
Quand on parle d’argent, il s’agit de la publicité payée par les sociétés qui souhaitent accroître le nombre de leurs téléchargements ou des revenus visés par Apple ou Google qui commercialisent de nouveaux services et qui entendent les promouvoir via des applications mobiles récentes qui les utilisent.
Pour Simon Dawlat patron de Appgratis, c’est clair : « Les Appstores sont là pour servir les intérêts supérieurs des plateformes [NDLR : celles de Apple ou de Google]. Il ne faut pas compter sur ça dans votre mix marketing. Si dans votre application mobile vous avez du iCloud [NDLR : Service de Cloud de Apple] vous êtes un bon produit pour la mise en avant par Apple. Il s’agit de prendre la bonne vague. Quant à Google, il tient compte de l’intégration avec Google+, par exemple. »
Apple va adorer que vous utilisiez ses services
Un avis qui sera repris par un autre intervenant plus tard en fin de journée, Antonin Cohen Manager France de Hoteltonight, qui développe une appli mobile pour réserver un hôtel pour le soir. Pour lui, « il faut suivre les guidelines de Apple ou de Google. Chez Apple, il faut utiliser leurs derniers services comme Passbook ou iCloud, ils vont adorer cela. » Il conseille en outre de : « rentrer en contact avec Apple ou Google, pour être mis en avant. »
Reste que rencontrer Apple ou Google en personne n’est pas si simple. « Je n’ai jamais pu contacter ni Google ni Apple » constate sobrement Guillaume Sampic, Vice Président Acquisition de Yazino, une société qui édite des jeux de poker et de machines à sous sur mobile. Philippe Rocheteau créateur de SCMB (Se coucher moins bête), pour sa part, a été contacté par Apple. « Il faut réagir vite quand ils demandent un fichier » se souvient-il. « J’ai été mis en avant plusieurs fois, pour cela il faut que Apple vous remarque. Apple a une équipe en France qui repère les applications » dit-il.
Quelles sont les règles pour être mis en avant dans un magasin applicatif ? « Les règles de mise en avant sont obscures. Je pense qu’il n’y a pas de règle » déclare Renaud Ménérat, président de la MMA (Mobile Marketing Association) France et président de l’agence marketing userADgents. Il ajoute « on a eu deux clients mis en avant par Apple, la GMF et Tour de France. Le Tour de France cela paraissait naturel vu l’impact de l’événement. L’effet est extrêmement important au niveau des téléchargements. L’équipe Google, c’est moins clair » se souvient-il.
On trouve facilement les règles de référencement pour Apple …
Photo de gauche à droite, Philippe Rocheteau de SCMB (Se coucher moins bête), Guillaume Sampic de Yazino, Renaud Ménérat de la MMA (Mobile Marketing Association) et Simon Dawlat de AppGratis.