Les 250 premiers éditeurs français de logiciels tiennent une bonne forme étonnante selon le classement réalisé par le Syntec Numérique avec Ernst and Young. « La croissance de leur chiffre d’affaires cumulé est de 12% entre 2011 et 2012, pour atteindre 8,1 milliards d’euros » indique Franck Sebag, associé chez Ernst and Young, qui a présenté les résultats de l’étude Mardi 15 octobre. 350 sociétés ont été interrogées. « Toutes les tailles d’entreprise profitent de la croissance » précise-t-il.
La croissance devrait se poursuivre sur 2013, « pour atteindre 10% » annonce-t-il. Quant à la croissance du chiffre d’affaires entre 2010 et 2012, elle aura atteint 22%.
L’emploi est pour sa part en croissance de 10% entre 2010 et 2011. « Le secteur employait 46 083 personnes en 2010, et c’est 50 865 personnes en 2012 » dit-il. « De plus, 69% des éditeurs prévoient d’augmenter leurs effectifs » ajoute-t-il.
Franck Sebag identifie quatre moteurs pour cette croissance : la montée du mode Saas (Software as a Service) qui représente 11% du chiffre d’affaires des éditeurs en 2012 contre 8% en 2011 ; l’internationalisation croissante des éditeurs, avec l’export qui est au centre de leurs préoccupations ; la place de l’innovation et de la recherche et du développement. « 1 milliard d’euros et un quart des effectifs sont consacrés à la R&D » se réjouit Franck Sebag.
Dernier moteur : le financement. L’autofinancement est employé dans 86% des cas, 28% venant de la dette bancaire et 25% de capital risqueurs. Côté priorités techniques, les mots clés pour les éditeurs sont Cloud et Saas (93%), Mobilité (91%) et Big Data (45%). L’e-administration représente également une opportunité pour 28% d’entre eux. Il relève dans les trois classements établis, la forte progression de Talend, qui continue sa progression à l’international, et la forte croissance de Criteo.