La réalisation du projet Artemis.IA est lancée officiellement par la direction générale de l’armement (DGA). Il s’agit d’une solution de traitement massif de données et d’intelligence artificielle au profit de la collecte et de l’analyse d’informations interarmées. Le coup d’envoi a été officialisé le 11 juillet entre Dominique Luzeau, directeur de l’Agence du numérique de défense (AND) et Philippe Gasc, président d’Athea, coentreprise entre Atos et Thales.
La première application sera livrée en 2023 pour le renseignement interarmées
La première application est dédiée à l’exploitation d’informations multi-sources au profit de la fonction interarmées du renseignement. Elle doit être livrée en 2023. Le contrat est passé avec Atos et Thales. Ce contrat prévoit aussi le déploiement de futures capacités qui répondront aux spécificités d’autres domaines métiers. L’objectif est d’élargir l’emploi d’Artemis.IA à toutes les entités du ministère des Armées.
Des cas d’usage en cybersécurité, suivi de la santé des militaires, maintenance prévisionnelle et surveillance maritime
La Direction générale de l’armement a notifié, le 24 juin 2022, la 1ère commande du marché de réalisation de la plateforme Artemis.IA, à la société Athea. Athea est une co-entreprise entre la société de services informatiques Atos et Thales. Le projet Artemis.IA est piloté par l’Agence du numérique de défense (AND). Et comme les militaires adorent inventer des acronymes qui ont une signification, Artemis.IA signifie ARchitecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources et d’intelligence artificielle.
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Une solution souveraine et sécurisée de traitement massif de données
Le projet Artemis.IA vise à doter le ministère des Armées d’une solution souveraine et sécurisée de traitement massif de données, de Big Data et d’intelligence artificielle. Les phases initiales du projet Artemis.IA ont servi à valider les solutions techniques retenues avec les utilisateurs. La DGA souligne que ces phases ont fait émerger un écosystème industriel composé d’acteurs académiques et industriels, de grands groupes, de start-up et de PME.
La plateforme opérationnelle doit être déployée en 2023 au profit de la fonction interarmées du renseignement
Les équipements militaires sont de plus en plus interconnectés et dotés de capteurs générant un énorme volume de données. Dès lors, l’armée doit développer de nouvelles solutions pour analyser et corréler des données de toute nature afin de transmettre rapidement aux forces les informations utiles à la prise de décisions. C’est dans ce contexte qu’est né le projet Artemis.IA. Il est destiné à doter le ministère des armées de capacités de traitement de l’information adaptées à l’ère du Big Data et de l’intelligence artificielle dans un contexte d’emploi opérationnel.
Les résultats des démonstrateurs ont confirmé les bénéfices de la plateforme
Après une phase initiale d’études et de travaux de levée de risque, des démonstrateurs ont été développés, évalués et déployés au sein du ministère des armées. Ils ont été mis à l’épreuve par des utilisateurs opérationnels. La DGA indique que les résultats ont confirmé les bénéfices de la plateforme et la pertinence des solutions techniques retenues.
Artemis.IA doit bénéficier des avancées technologiques à venir dans le domaine du Big Data et de l’intelligence artificielle
A terme, Artemis est susceptible d’irriguer d’autres projets étatiques dans le domaine de l’intelligence artificielle. La DGA annonce que les perspectives d’application futures sont très larges. Cela couvre tous les domaines de la défense, que ce soient les activités opérationnelles, administratives ou de soutien. Un kit de développement et d’intégration à Artemis.IA sera ouvert au secteur industriel et académique pour favoriser la mise en service rapide de nouvelles applications et accélérer le cycle d’intégration de l’innovation.