Qui dit Big Data dit collecte des données. Et ce n’est pas simple lorsqu’on ne gère pas la relation directe avec son client. Il faut alors trouver des moyens de motiver ses partenaires sur le terrain. C’est cette première marche que négocie le constructeur automobile coréen Kia Motors.
Constructeur sous pression
Fabrice Kobik, Digital & Brand Experience General Manager chez Kia Motors, a exposé les enjeux d’une telle situation le 16 avril, dernier jour du salon E-Marketing lors d’une table ronde intitulée, le « Le big data est-il une supercherie marketing ou une vraie avancée technologique ? »
« En arrivant dans la concession, le prospect est parfois mieux informé que le vendeur, avec le numérique » rappelle Fabrice Kobik. Dès lors, le Big data pourrait venir en aide au concessionnaire et permettre à Kia Motors d’émerger alors qu’il n’apparaît qu’à la quinzième place sur le marché français.
Inciter le concessionnaire
La connaissance du client pour le concessionnaire peut rééquilibrer le rapport de force avec son client. Le souci c’est que Kia Motors n’est pas propriétaire du réseau qui commercialise ses véhicules. Il est donc dépendant de la bonne volonté du concessionnaire pour renseigner les données. Il s’agit d’: « inciter les concessionnaires à renseigner les données » pointe Fabrice Kobik.
« Pour qu’il le fasse, on doit lui apporter des services, du bénéfice » promet Fabrice Kobik. Côté clients, Kia Motors, marque outsider, se doit aussi d’être avant-gardiste. Auto partage, covoiturage… Le constructeur réfléchit à différentes pistes pour générer des revenus hors des ventes de son réseau.
Photo : Fabrice Kobik, Digital & Brand Experience General Manager chez Kia Motors, le 16 avril.
Xavier Biseul
Xavier Biseul est journaliste. Il est spécialisé dans la transformation numérique des entreprises et les thématiques associées : l’e-commerce, le Big data, les médias sociaux, le marketing digital, le CRM, l’écosystème des startups. Il dispose également d’une connaissance approfondie du marché de l’emploi IT.