Dossier médical partagé : 1 an et 8 millions de DMP ouverts


Un an après la généralisation du dossier médical partagé, l’Assurance maladie annonce que 8 millions de DMP ont été ouverts. L’Etat en vise 40 millions d’ici 2022.

Le dossier médical partagé est-il en passe de s’inscrire dans les usages ? Pour cela, il faut qu’un grand nombre de Français disposent d’un DMP. Selon l’Assurance maladie, un an après l’annonce de sa généralisation par la ministre de la santé Agnès Buzyn, ce sont 8 millions de dossiers médicaux partagés qui ont été ouverts.


La décision des autorités de le généraliser a visiblement porté ses fruits puisque le nombre de DMP a été multiplié par 4 en l’espace d’un an. A noter que ce chiffre de 8 millions représente une progression de 3 millions de dossiers depuis mi-avril et la publication du dernier rapport officiel de l’Assurance maladie.

L’espace de santé numérique conditionné à l’adoption du DMP

A cette occasion, l’Assurance maladie soulignait que ses services et les pharmacies contribuaient le plus à l’ouverture du DMP. En avril, 1 dossier sur 3 avait été ouvert par des agents de l’Assurance maladie et 1 dossier sur 3 par les pharmaciens. Seulement 19% des ouvertures étaient le fait des assurés eux-mêmes via internet.



8 millions de DMP en un an, c’est une première étape. Reste encore cependant, pour inscrire le DMP dans la durée, à en développer l’usage auprès des professionnels de santé. Ainsi, en avril, 19  centres hospitaliers universitaires sur 32 alimentaient automatiquement des DMP.

Les médecins généralistes doivent pour leur part encore être convaincus. Ils sont 20% aujourd’hui à l’alimenter, et 46% « le consultent plus ou moins. » L’Assurance maladie reconnaît qu’un « travail de fourmi » s’impose pour favoriser son appropriation par les médecins. Elle concède également une nécessaire amélioration de l’ergonomie de l’outil.


Le succès du DMP conditionne par ailleurs celui d’autres services de santé voulus par l’Etat, et en particulier l’espace numérique de santé dont le DMP est présenté comme la pierre angulaire.

Bertrand Pailhes, coordonnateur national pour la stratégie d’intelligence artificielle, rappelait quelques mois plus tôt que la philosophie de la stratégie numérique de santé et de l’espace numérique de santé est de parvenir à « délivrer des services aux usagers. » Car cet espace « ne sera utilisé que s’il propose des services à valeur pour les usagers. »

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