Croissance restreinte en 2024 pour les services informatiques dans la banque

La croissance des services informatiques en banque est évaluée à 3% en 2024


Le secteur Banque et Finance vit une modernisation informatique et l’innovation autour du numérique. La croissance des dépenses en services informatiques dans ce secteur ralentit toutefois. Elle a atteint +3,9% en 2023. C’était + 6,5% en 2022, selon le cabinet PAC.



Ralentissement de la croissance à 3% en 2024

Il y a un net ralentissement sur le second semestre 2023 à la fin du projet de fusion informatique entre Société Générale et Crédit du Nord et à cause de la volonté des banques de prioriser la réduction de leurs coûts face à des conditions de marché plus volatiles, déclare Eric Beaudet, analyste chez PAC.

Les budgets seront contraints en 2024. « Nous prévoyons donc un nouveau ralentissement de la croissance des services informatiques en 2024, à 3,0% » annonce-t-il. Malgré tout, l’informatique et le digital demeurent essentiels. « Mais nous demeurons positifs à l’égard des tendances de fond car ce sont bien les investissements adéquats en outils numériques qui permettront aux banques de mieux utiliser les données personnelles et métiers pour offrir de nouveaux services plus personnalisés et gagner en compétitivité et rentabilité » pense-t-il.

Les banques françaises concentrées sur la réduction des coûts

Selon PAC, la dégradation de l’environnement économique a également conduit les banques françaises à se concentrer sur la réduction des coûts. L’IT est l’épine dorsale des banques et a un énorme rôle à jouer. PAC liste comme tendances de fond, la digitalisation croissante des processus, notamment des interactions clients, afin d’améliorer la qualité et de réduire les coûts. Il y également le développement de la banque en ligne, la crise Covid ayant accéléré le changement de comportement des clients.

Autre enjeu de transformation, l’Open Banking servira à tirer parti des API (interfaces applicatives) et à permettre aux développeurs tiers et aux FinTechs de créer des applications et de s’intégrer dans les écosystèmes des banques, pour une innovation plus rapide et moins coûteuse.  


Multiplication des cas d’usage de l’IA générative



D’autre part, l’année 2024 a vu l’émergence de l’IA générative avec le lancement de dizaines de projets. Le secteur bancaire est un des secteurs potentiellement les plus concernés par l’IA générative. On trouve des applications pour les métiers du back-office (conformité réglementaire, détection du blanchiment d’argent, évaluation des risques…) et pour ceux du front-office (services bancaires personnalisés, trading algorithmique, gestion de portefeuilles…).

PAC estime que face à ces promesses, les investissements augmentent rapidement. Par exemple, le Crédit Agricole a lancé au sein de son DataLab une AI factory pour concevoir des solutions d’IA pour servir ses différentes entités tandis que BPCE a acquis début 2023 Rel8ted, une startup américaine spécialisée dans l’analyse de données pour répondre à des besoins similaires. 

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