Le Data Scientist du Big Data : un scientifique parlant business, mouton à cinq pattes


Des experts Hadoop pourchassés

Les experts Hadoop sont également une denrée extrêmement rare. Il suffit parfois d’avoir déployé une plateforme Hadoop qui marche pour se retrouver rapidement recruté à l’extérieur. La mésaventure est arrivée chez FigaroClassified qui gère des sites de petites annonces. L’ingénieur qui a débuté la mise en place d’Hadoop sur un mode de test afin d’héberger la masse de données grandissante du site été débauché et FigaroClassified ne savait plus comment faire fonctionner la plateforme qu’il avait déployé.


Le Big Data remet par ailleurs des questions traditionnelles sur le devant de la scène. Il s’agit de la qualité des données, déjà cruciale dans le domaine de la Business Intelligence. C’est Valérie Abrell-Duong de Procter & Gamble qui insiste « Il faut être clair sur la gouvernance, l’accès aux données, la stratégie de données, pour que la donnée soit de qualité et cela n’est pas gagné » déplore-t-elle.


Des experts de la visualisation des données

Dès lors, outre les statisticiens pour créer des algorithmes, elle identifie plusieurs profils nécessaires : les professionnels en charge de la qualité des données, les « visualisateurs », qui vont rendre les choses plus simples à comprendre, et les analystes qui vont dire ce qu’il faut changer dans le business à partir des données.


Ceci dit, tout cela risque de prendre du temps dans les entreprises. La question du développement des compétences est centrale. Il faut du temps et des arbitrages financiers pour décider de s’en doter.  « On définit un budget et des priorités une fois par an. C’est un challenge de 2 à 3 ans pour faire évoluer une organisation. C’est un plan de trois à cinq ans pour atteindre le but que l’on s’est fixé » conclut Michel Delbecq DSI de Sephora, qui s’exprimait également le 14 novembre.

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