Les entreprises françaises sont-elles enfin mûres pour des solutions analytiques et de Big Data dans le Cloud ? C’est ce que pense le géant américain Oracle. Il a présenté ses solutions en la matière lors du forum Business Analytics & Big Data qu’il organisé le 3 février à Paris.
Le Big Data pour tous
Les grandes entreprises n’hésitent désormais plus à déployer des solutions décisionnelles et analytiques dans le Cloud. Et pour Oracle, les tendances de 2015 sont claires : la puissance du Big Data pour tous, en donnant accès à toutes les données de l’entreprise de manière sécurisée.
Dans ce cadre, Oracle propose Oracle Analytics Cloud, une offre complète basée sur quatre produits majeurs. On dispose ainsi d’abord un outil de « Business Intelligence » déployé dans le Cloud comme un service d’entreprise et dénommé Oracle BI Cloud Services. Ce dernier est désormais disponible à la vente et semble avoir conquis de nombreuses DSI ces derniers mois.
Oracle et SAP même démarche
Ensuite, il y a des « services intelligents », intégrés dans les suites métier d’Oracle. On peut les considérer comme des services additionnels analytiques, pré-programmés, offrant des services d’analyse avancés et ouverts au-dessus des environnements applicatifs existant. SAP a d’ailleurs adopté la même approche avec Hana.
Il y a enfin une offre purement Big Data, à la fois logicielle et matérielle. Oracle propose des « Big Data Appliance » pré-packagés avec Cloudera permettant à une entreprise d’être opérationnelle en deux jours, affirme le fournisseur.
Démocratisation du Big Data
Et Oracle dispose d’une pépite, Big Data Discovery, un outil qui pourrait démocratiser l’usage du Big Data. Cet outil est baptisé la « face visible d’Hadoop » par Oracle. Il n’est pas encore commercialement disponible.
Big Data Discovery offre un accès simple et visuel à cinq fonctions majeures : trouver, explorer, transformer, découvrir et partager des données.
Accès au lac de données
L’interface web offre un accès aussi bien aux données structurées, le datawarehouse, que non structurées, baptisé le lac de données ou réservoir dans la terminologie d’Oracle. Il suffit donc de cliquer sur les jeux de données pour obtenir immédiatement des informations sur tous les attributs à plat, y compris sur leur niveau de « qualité ».
On peut ensuite, toujours à la souris, tester des corrélations entre plusieurs attributs de plusieurs jeux de données. On peut même lancer des recherches d’occurrence de mots, et afficher le résultat comme un nuage de mots. Une vidéo, valant mieux qu’un long discours, on peut visiter la chaine Youtube dédiée.
Beaucoup de questions
Comment les métiers de l’entreprise vont-il pouvoir utiliser un outil d’une telle puissance ? Comment le faire cohabiter avec les outils spécialisés utilisés par les Data Scientist ? Quels usages vont en découler ? Verra t’on bientôt des « data storming », venir remplacer des « brain storming » ? Enfin, quelle performance peut-on attendre d’un tel outil avec des volumes de données massifs. Tout cela reste encore à définir, mais, Oracle va sans conteste dans la bonne direction.
William El Kaim
William El Kaim est expert reconnu de la transformation digitale. Consultant indépendant, et auteur pour la Revue du Digital, il a exercé les responsabilités de "Marketing Technology Director" dans le domaine du voyage d'affaires. Il a contribué à l'invention de multiples concepts et produits digitaux, ainsi qu'au déploiement réussi d'un réseau social d'entreprise.
Le big data peut être intéressant pour les entreprises, mais pourquoi aller dans ce sens alors que les consommateurs ne souhaitent pas être « trackés » ?