Axa : « ce n’est pas le moment pour relier le comportement de conduite au coût de l’assurance »


Axa France mise sur une application mobile afin d’analyser le comportement des conducteurs au volant et leur délivrer de nouveaux services. Pour l’heure, la priorité n’est pas de relier ce comportement à la prime d’assurance mais plutôt l’apprentissage des modèles et à développer des services. 

L’assurance auto vit à l’heure de la conduite connectée. Il est désormais possible d’analyser le comportement du conducteur au volant que ce soit via un boîtier embarqué ou par l’intermédiaire d’une App sur téléphone mobile.


Trop tôt


Quant à savoir si ce comportement aura un impact sur la prime d’assurance, on comprend que c’est trop tôt à l’écoute d’Amélie Oudéa Castera, directrice marketing, digital et services d’Axa France. Elle a répondu aux questions de La Revue du Digital, le 20 janvier, à l’occasion de l’événement Web2business 2015 à Paris.

Actuellement, « sur l’assurance auto, ce qui est vraiment intéressant, c’est l’univers qui s’ouvre de la conduite connectée » pointe-t-elle. La conduite se mesure soit via un boîtier que l’on installe dans la voiture, ce qui est l’option retenue par Direct Assurance, filiale d’Axa, soit via le smartphone, qui est l’option retenue par Axa France.


Evaluer le comportement

« La conduite connectée via le smartphone permet d’évaluer le comportement des consommateurs, et d’apporter des services innovants inédits dans la voiture » indique la directrice.  Par exemple, avec l’application mobile Axa Drive dans sa voiture, on obtient à l’issue d’un trajet, un score de conduite qui analyse comment on a géré le freinage, l’accélération, le comportement dans les tournants. Tout ceci amène des conseils personnalisés pour améliorer son profil de conduite.

Quant à savoir si l’analyse de ces comportements de conduite va permettre demain des rabais sur les primes, « on n’en est pas là aujourd’hui chez Axa France » répond Amélie Oudéa-Castera. « Nous sommes dans une logique d’apprentissage sur les modèles. On veut délivrer du service à travers cette application, associé à la route, à la programmation des trajets. »

L’avenir est ouvert 

Elle complète : « la priorité pour nous n’est pas de prévoir le lien avec le tarif. Mais là encore, l’avenir est ouvert, certains commencent à y aller, et on y ira quand on sera prêts. Notre filiale Direct Assurance avancera assez vite dans ce domaine avec une offre pour les jeunes. »

Axa France a retenu une App sur mobile comme outil de conduite connectée car le mobile a l’avantage de suivre la personne depuis son point de départ, tel que le bureau, et d’avoir accès à son agenda, qui dit par exemple qu’elle souhaite aller à la salle de gym pour 19 H 30.

 Tient compte du trafic

« L’App va tenir compte du lieu de départ, de l’échéance d’arrivée, du trafic d’un point d’un point à un autre, et elle va vous conseiller sur la meilleure heure de départ pour être à l’heure, compte tenu du trafic »  décrit la responsable. « On peut ainsi étendre la gamme des services proposés par les assureurs, pour du mieux vivre via des services innovants » dit-elle.

140 000 personnes ont téléchargé l’App Axa Drive, et un petit peu moins de 30 000 sont des utilisateurs réguliers du service. « Le smartphone apparaît plus convivial, moins intrusif, et il a aujourd’hui d’assez bonnes performances pour capter la donnée et de manière assez fiable les choses » justifie Amélie Oudéa-Castera.

Basculer sur un boîtier 

Pour autant, Axa teste d’autres dispositifs en parallèle, notamment via sa filiale Direct Assurance. « Si on s’aperçoit que le boîtier est bien accepté, avec un surcroît de fiabilité dans la collecte, on ne s’interdira pas de basculer sur ce type de terminal » annonce pragmatique la directrice.

Enfin, quant à l’arrivée de nouveaux concurrents dans l’assurance auto, tels que Google, « nous avons conscience au quotidien de l’émergence de concurrents d’un type nouveau, nous avons beaucoup d’humilité et un certain sentiment d’urgence, » conclut-elle.

3 réactions sur “Axa : « ce n’est pas le moment pour relier le comportement de conduite au coût de l’assurance »

  1. ANNE

    La santé pour tout le monde ?
    Aujourd’hui en France, plus de 3 millions de français n’ont pas la possibilité de se payer une mutuelle. 1 français sur 3 est peu ou mal couvert. Les rendez-vous annulés pour raisons financières se font de plus en plus nombreux, et les premiers soins à être sacrifiés sont les soins dentaires et les soins spécialisés.
    Pour faire face à ce phénomène http://goo.gl/P86R87 a mis en place plusieurs initiatives, qui ont pour objectif d’amélioré les dépense de santé qui sont remboursé, avec un prix plus bas et les même garantie que les organismes que l’on peut trouver le marché
    En 2016, la couverture complémentaire des soins par l’entreprise sera rendue obligatoire pour l’ensemble des salariés. La situation devrait donc normalement s’améliorer.

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  2. touzard

    rassurez-vous on ne croit pas un mot de votre discours; ce que votre boitier propose on sait déjà le faire par nous-mêmes et on n’a pas besoin d’être fliqués dans tout ce qu’on fait sur la route. On l’est déjà assez par les flics soi-disant au nom de notre sécurité.
    si je dois aller à un rendez-vous je n’ai pas besoin d’un boitier dans mon véhicule, je me débrouille très bien avec tous les services d’information déjà disponibles.
    ce qui serait bien ce serait de diminuer les franchises, par exemple, et ce serait possible tout de suite…

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  3. Altopasso

    Sous la notion de service client, et au delà du discours très ‘friendly’,
    Axa accroît sa visibilité et sa proximité client afin de mieux asseoir sa part sur un marché très très concurrentiel et agressif. Cette application n’étant qu’un outil marketing (fidélisation… et malheureusement Big Data…).
    Et surtout passe enfin à l’ère Internet 15 ans après… Avec de très gros moyens financiers…

    Avant que cela se traduise par des baisses de prix (ne soyons pas dupe, c’est ce qu’attend l’assuré lambda avec une très bonne prise en charge et couverture des éventuels incidents), j’ai bien peur que cela se traduise effectivement par un sentiment de flicage et enfin un moyen éventuellement de réduire la couverture des ses clients en imputant la faute sur leurs conduites analysées…

    la 2eme plus valu serait donc une meilleure rentabilité pour eux… en refusant certains remboursement… ?

    Ah… le monde de l’assurance 😉
    Effectivement Axa rattrape son retard ‘on line’ en adoptant du Big Brother ^^

    Et je rejoins le sentiment de ‘touzard3’ : Une société privé se substituerait elle aux services de police et gendarmerie pour réguler le trafic ?

    Mon humble avis…

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