Si l’on respectait le guide des bonnes pratiques en matière de sécurité informatique, on bloquerait 80% des attaques. C’est l’avis de l’ANSSI, l’agence nationale en charge de la sécurité des systèmes d’information par la bouche du Colonel Emmanuel Germain, directeur adjoint de l’ANSSI, travaillant pour le ministère de l’intérieur.
Panorama de la cybercriminalité
Il a exprimé le 11 janvier l’avis de Guillaume Poupard, patron de l’ANSSI à l’occasion de la présentation du panorama de la cybersécurité par le Clusift, association qui réunit une centaine de RSSI de grandes entreprises et les prestataires spécialistes de la sécurité.
« Les incidents de sécurité sont en hausse depuis cet été, ils étaient au nombre de 2 incidents par semaine, ils sont passé à 4 par semaine, » compte-t-il. « Cela va continuer avec l’arrivée des objets connectés, » prédit-il.
Porter plainte et payer la rançon
Il aura fait un focus particulier sur les ransomware. « De plus en plus de particuliers sont victimes des ransomwares, ces attaques qui aboutissent à la demande de rançons, les gens n’ont pas envie que cela se sache, donc nous ne sommes pas forcément tenus au courant, mais il faut porter plainte, même si ce n’est pas simple et qu’au bout du compte, il faut tout de même payer la rançon, » ajoute-t-il.
Au final, il se veut optimiste mais pas naïf. « 80% des attaques peuvent être réglées par l’application des règles de bonne conduite, et une plus grande rigueur dans la gestion des réseaux et des infrastructures, trop de gens y sont encore étrangers. Nous devons co-produire ces régles, l’ANSSI ne peut pas y arriver tout seul, c’est un effort de citoyenneté, » conclut-il.