Atos annonce l’ouverture d’une phase de due diligence avec Airbus pour la cession potentielle de l’intégralité du périmètre BDS (Big Data et Security) de son activité. La due diligence est l’ensemble des vérifications que réalise un éventuel acquéreur ou investisseur avant une transaction, afin d’obtenir une idée précise de la situation d’une entreprise.
Une valeur d’entreprise de BDS de 1,5 milliard d’euros
L’offre indicative d’Airbus est d’une « valeur d’entreprise » de 1,5 à 1,8 milliard d’euros, sans que l’on sache à ce stade le montant réel que la vente devrait générer compte tenu des diverses dettes à prendre en compte, et porte sur l’intégralité du périmètre de BDS. Les discussions avec Airbus sont actuellement à un stade préliminaire et vont progresser, indique Atos qui déclare qu’il informera le marché en temps voulu de leur issue.
Atos poursuit également ses négociations exclusives avec EPEI, sur la cession de Tech Foundations, son activité d’infogérance historique, sans certitude qu’elles aboutissent à un accord. EPEI (EP Equity Investment) est la société holding de l’homme d’affaires Daniel Kretinsky.
Des discussions en cours sur Tech Foundations
En ce qui concerne la cession de Tech Foundations, Atos indique que les discussions se poursuivent sur le prix à payer, la structure de l’opération et le transfert d’une très grande partie des passifs attachés à Tech Foundations.
Face à l’évolution des conditions et des réactions de marché, Atos estime qu’il est nécessaire de réduire la taille initialement prévue de l’augmentation de capital d’Eviden, son entité chargée des supercalculateurs et de la cyber sécurité. Par ailleurs, Atos examine avec EPEI les conditions juridiques et financières dans lesquelles EPEI pourrait être libéré, en tout ou en partie, de son engagement de participer à l’opération Eviden.
En parallèle, Atos mène des discussions avec les établissements bancaires pour le maintien des financements et l’octroi de refinancements. Enfin, le conseil d’administration d’Atos voit l’arrivée de Françoise Mercadal-Delasalles et de Jean-Jacques Morin, afin de renforcer ses compétences dans les domaines stratégiques de la Finance et des grands projets de transformation.
Un échéancier serré en termes de remboursements
Atos rappelle qu’il doit assurer le remboursement et le refinancement de ses dettes financières :
- Prêt à terme A (term loan) de 1,5 milliard d’euros, arrivant à échéance en janvier 2025 sous réserve de deux extensions, de 6 mois chacune, dont Atos dispose selon des conditions usuelles, notamment absence de cas de défaut et paiement de la commission d’extension. La première extension de 6 mois prendra effet le 29 janvier 2024,
- Emprunt obligataire de 500 millions d’euros à échéance en novembre 2024,
- Emprunt obligataire de 750 millions d’euros à échéance en mai 2025,
- Facilité de crédit renouvelable de 900 millions d’euros à échéance en novembre 2025,
- Emprunt obligataire de 350 millions d’euros à échéance en novembre 2028, et
- Emprunt obligataire de 800 millions d’euros à échéance en novembre 2029.