Exit Daniel Kretinsky, c’est le petit poucet David Layani qui est choisi par le conseil d’administration du géant Atos (94 000 employés) afin de procéder à sa restructuration financière. Cette proposition a été remise par le consortium Onepoint composé de la petite société de conseil Onepoint (3500 employés), de Butler Industries et d’Econocom, ainsi que et surtout d’un groupe de créanciers financiers d’Atos. A l’annonce du choix de David Layani, le cours de bourse d’Atos, déjà bien bas, a perdu 17% le 11 juin.
Accord de Hélène Bourbouloux au choix de David Layani
Le conseil d’administration d’Atos conclut, sous l’égide de la conciliatrice Hélène Bourbouloux, que la proposition reçue par le consortium Onepoint est la mieux orientée en matière d’intérêt social de la société, de ses salariés, clients, fournisseurs, créanciers, actionnaires et autres parties prenantes.
Selon Atos, cette proposition est globalement conforme aux principaux paramètres financiers présentés en avril par la société, notamment en apportant des liquidités financières adéquates au financement de l’activité et en assurant une structure de capital plus solide.
La proposition a bénéficié du soutien d’un grand nombre de créanciers financiers d’Atos. Cela présage avec plus de certitude de la conclusion d’un accord définitif de restructuration financière, selon la société. Atos travaillera avec le consortium Onepoint pour parvenir à un accord définitif de restructuration financière qui sera ensuite mis en œuvre par une procédure accélérée dédiée d’ici juillet 2024. « Une solution a émergé. Cette solution nous donne un chemin clair pour parvenir à un accord définitif de restructuration financière d’ici juillet » se félicite Jean-Pierre Mustier, Président du Conseil d’administration d’Atos.
Un montage financier afin de faire face à la dette
La proposition du consortium Onepoint comprend, sous réserve d’ajustements finaux, 2,9 milliards d’euros de dette existante à convertir en fonds propres ; 1,5 milliard d’euros de nouveaux fonds (new money) sous forme de dette dont 300 millions d’euros de garanties bancaires ; 250 millions d’euros de nouveaux fonds (new money) en fonds propres, répartis ainsi : 175 millions d’euros provenant du consortium Onepoint, pour 21 % des fonds propres entièrement dilués ; 75 millions d’euros provenant des créanciers, pour 9% des fonds propres entièrement dilués.
La mise en œuvre de la proposition de restructuration financière envisagée entraînera une dilution massive pour les actionnaires existants d’Atos, qui détiendraient moins de 0,1% du capital social.