Atos change de président mais annonce poursuivre le même cap pour sa scission

Jean-Pierre Mustier, Atos


Jean-Pierre Mustier est le nouveau Président – non exécutif – du conseil d’administration de Atos, à la suite de la démission de Bertrand Meunier, ce samedi 14 octobre. Jean-Pierre Mustier, né en 1961 a une expérience de banquier, chez Société Générale qu’il a quitté en 2007 à la suite du scandale Kerviel puis il fut DG Adjoint de la banque italienne UniCredit.

Valeur divisée par deux en 1 an

Atos est dans la tourmente depuis des mois au fil d’informations qui n’ont pas cessé d’aggraver la méfiance sur la valeur de la société, de ses actifs et de son management. En bourse, la société de services informatiques ne vaut plus que la moitié de ce qu’elle valait il y a 1 an. A ce stade, on ne peut s’empêcher de penser que ce gâchis semble être nourri de la volonté intéressée de certains et de l’incompétence managériale d’autres.

Le nouveau Président a été un soutien permanent du Président sortant qui était contesté et sous pression permanente pour sa décision  de céder les activités historiques d’infogérance d’Atos placées dans la filiale Tech Foundations à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky. Bertrand Meunier était accusé de mensonge de la part d’actionnaires minoritaires sur le coût réel des montages financiers prévus. L’AMF (Autorité des marchés financiers) est même montée au créneau pour que Atos clarifie sa communication financière, selon Le Monde.

Poursuite annoncée de la cession à Daniel Kretinsky

Jean-Pierre Mustier annonce vouloir « poursuivre la transformation du groupe dans l’intérêt de toutes ses parties prenantes, ses clients, ses employés et ses actionnaires. » Atos a publié dans le même temps un point d’étape de son projet de scission qui confirme sa volonté de poursuivre le plan prévu par Bertand Meunier, c’est-à-dire la cession de Tech Foundations à EPEI (EP Equity Investment), une société holding de Daniel Kretinsky et la création de la société Eviden, centrée sur la cybersécurité et les supercalculateurs.

« L’opération envisagée constitue la voie la plus réalisable pour la réalisation de la séparation de Tech Foundations et d’Eviden et pour améliorer le profil de risque du Groupe Atos » annonce Atos. La validation de ce plan par l’assemblée générale des actionnaires et la réalisation de l’opération globale sont désormais fixées pour le début du deuxième trimestre 2024.

Atos ouvre la porte au fait que l’opération avec EPEI n’ait pas lieu. Dans ce cas, le groupe indique qu’il devra accéder aux marchés de capitaux (dettes et actions) ou envisager la vente d’actifs supplémentaires, afin d’assurer une liquidité adéquate pour faire face aux échéances de sa dette en 2025.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *