Au printemps 2019, la SNCF proposera son assistant personnel de mobilité et elle s’estime bien positionnée pour devenir l’animateur de l’écosystème de la mobilité. Cet assistant personnel concerne plutôt la mobilité au quotidien.
La mobilité centrale dans la vie des gens
« On doit développer des outils qui soient centraux dans la vie des gens » résume Alexandre Viros, directeur général de Oui.sncf. Il a pris la parole le 5 décembre, à l’occasion du premier anniversaire du « rebranding » de voyages-SNCF.com en Oui.sncf, portail e-commerce de la SNCF et premier site e-commerce français.
« On doit développer la ‘mobility as a service’. On est très bien positionné pour le faire car ce qui va porter ‘mobility as a service’ c’est l’application SNCF qui est téléchargée par 12 millions de personnes » dit-il.
Et la SNCF entend multiplier les partenaires notamment dans les nouveaux modes de transport pour qu’ils soient intégrés. « On est très bien avancé avec le covoiturage de Blablacar. On est également en discussion avec des acteurs VTC tels qu’Uber, on ne s’interdit rien » indique le DG.
Taxis, VTC, vélos et bus intégrés
L’assistant de mobilité de la SNCF aboutera du VTC et d’autres modes de transport avec un paiement unique. « On discute avec tout le monde. Il y aura du vélo libre service, du VTC, des bus, des taxis, pour une couverture sur l’ensemble de la France » ajoute-t-il.
Il y a 1 an, il était question de créer une base de données unique sur le transport mettant en commun les informations de la RATP, Transdev et Blablacar et de faire payer les Gafa pour l’accès à ces données. L’idée est abandonnée. « L’idée de faire un entrepôt de données commun a été confrontée à beaucoup de problématiques notamment juridiques » reconnaît le directeur général.
« Nous avons changé d’approche. Nous avons choisi une approche beaucoup plus partenariale et commerciale, pour y arriver. Le partenariat avec Blablacar est une première partie du chemin qui est faite. On change de schéma » dit-il. L’accès aux données de la RATP se réalise par ailleurs en temps réel. « L’objectif est d’avoir le paiement pour l’ensemble des modes de transport et l’ensemble de l’itinéraire qui puisse être designé par nos propres calculateurs d’itinéraires » conclut-il. Le numérique assurera la continuité entre les différents modes de transport.
Tests en cours du paiement sans contact
Rappelons que dans ce cadre, la SNCF travaille sur le paiement via NFC depuis 3 ans au sein de la structure Wizway, positionnée comme une startup. Les tests sont en cours du paiement via son smartphone pour remplacer le ticket de métro sur le réseau de transport francilien.
La RATP, la SNCF, Gemalto et Orange ont créé Wizway Solutions en décembre 2015, une joint-venture dédiée au développement de la mobilité sans contact, avec le soutien du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, et du Ministère des Transports. Wizway Solutions est un consortium industriel dédié à la mobilité sans contact.