La technoscience est au pouvoir
Dans ces trois cas, se retrouvent plusieurs constantes mais aussi plusieurs interrogations. Les travaux actuels tendent à faire de la machine un artefact sincère pouvant éprouver des émotions. Émotions à des fins de compréhension mutuelle des sentiments entre l’homme et la machine. Il y a là un jeu sur les représentations. La machine est définie « cliniquement propre », sans parti pris : la technique n’est pas engagée … mais elle est froide ! Alors, on l’humanise un peu.
Cette émotion peut se construire au fil de l’auto-apprentissage ce qui n’exclut pas une forme de… rationalité. Au secours Hegel et Bergson! On commence à parler des capacités d’auto-reproduction de la machine par la machine. Ce dernier point n’est pas pour demain mais illustre parfaitement que toutes les barrières, tous les tabous sont tombés pour construire un monde radicalement différent où la technoscience – omniprésente – dicte l’ordre des choses et des faits!
Asservir la technologie par l’éthique
Pour terminer sur une note plus positive, rappelons que la technologie n’opère aucun parti pris moral. Son action – positive ou négative sur l’homme -, sera fonction de la façon dont on l’utilisera. Dès lors, il est primordial de réifier la sphère technologique afin d’asservir ce progrès au bénéfice de l’Homme. Ce qui suppose de définir aussi ce qu’attend l’Homme de son avenir.
Autrement dit, il est important de ramener la morale au niveau de la communauté des hommes (donc des arbitrages au sein de la Société). Il est important que la morale et l’éthique soient en mesure d’asservir la technologie. Ce que la technologique peut permettre n’est pas toujours souhaitable. En ce sens, il nous incombe de réifier la machine ce qui revient à toujours en avoir le contrôle. CQFD!