Après le numérique, l’hybridation homme-machine, mais qui commande, l’homme ou la machine ?


Trois possibilités pour demain

Demain, trois  possibilités consubstantielles peuvent s’offrir à  nous: la délégation consciente, la domination explicite, la domination implicite. La délégation consciente, c’est concéder le pouvoir à la machine pour accomplir des actions rebutantes ou fastidieuses. Typiquement, on pense au robot. Mais la généricité du terme mérite précision.


Quel espace de liberté, quelle marge d’indétermination seront délégués  à cette machine dans le cadre d’une « clairvoyance computationnelle », c’est-à-dire la résultante d’une extraordinaire puissance  de traitement et d’analyse collapsée à une interprétation presque incommensurable d’informations.


On délègue sans savoir comment ça marche

Résultat, la machine répond aux sollicitations mais sa capacité interprétative nous échappe, partant du principe que les moyens n’expliquent pas la fin! Le livre 6 (Editions Zones Sensibles) formule parfaitement un cas d’usage à travers le trading à haute fréquence. La finance mondiale est pilotée par des algorithmes dont les opérations agissent comme une délégation consciente non-maîtrisée. Dans le trading  à haute fréquence, un titre change de mains toutes les 25 secondes contre tous les 4 ans il y a soixante dix ans !


Ce qui nous amène à la deuxième possibilité: La domination explicite. C’est le renoncement au libre-arbitre pour certaines actions où les capacités humaines ne peuvent plus suivre les artefacts. C’est aussi augmenter nos capacités physiques, cognitives, sensorielles. Dans un autre registre, on pense à Deep Blue en 1987 lors du fameux match d’échecs avec Kasparov. En ce sens, la machine s’est avérée  supérieure à l’intelligence humaine…

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