Après le numérique, l’hybridation homme-machine, mais qui commande, l’homme ou la machine ?


La pensée unique plébiscite le numérique. Mais après le numérique, que se passera-t-il? On pense à l’hybridation homme-machine. Trois  scénarios s’offrent alors à nous  : la délégation consciente, la domination explicite ou la domination implicite.  Garder le contrôle apparaît indispensable.

La pensée unique plébiscite le numérique comme une panacée qui s’offre à nous – tout comme les autres révolutions technologiques : les nanotechnologies, la biologie moléculaire , etc .-. À force d’évidences, il est bien difficile,  sinon impossible, de nous soustraire à l’inéluctable.


Tels les moutons de Panurge, nous nous précipitons donc vers ce qui est censé transformer notre monde sans trop nous soucier de savoir si n’importe quel « possible » est « souhaitable ».


De quoi va être fait notre lendemain?

Cette révolution  numérique qui se dessine sous nos yeux est donc largement commentée, disséquée comme une rupture civilisationnelle. Mais après ? Après le numérique, que se passera-t-il? Toute révolution se consumant  à un  moment plus ou moins proche de son paroxysme,  de quoi  sera fait  notre lendemain?


Si j’ai une pensée pour Nicholas Carr et ses commodités IT transposées au numérique,  je pense surtout à l’hybridation homme-machine.    Dans son ouvrage « l’Humanité Augmentée » aux Éditions l’Echappée, 2013, Eric Sadin emploie à cet égard un néologisme percutant : l’anthrorobologie. Il s’agit d’une alliance programmée  des Nanos et des Biotechnologies comme forme ultime de perfectionnement de l’humain.

La machine dépassera l’humain en 2050

Cette hypothèse est loin d’être farfelue dans le sens où  mouvements philosophiques (transhumanisme) et programmes de recherche explorent cette voie de façon intensive. Déjà, dans moins d’une dizaine d’années,  devraient apparaître quelques « produits au point » issus de cette démarche sachant que le  point de singularité,  moment où le raisonnement de la machine dépassera le raisonnement humain, est estimé pour 2050.

Pour l’instant, il existe encore une forme de détermination – et donc de jugement – face à la machine. Tout un chacun s’entend régulièrement affirmer : « c’est un bug, c’est  la faute de l’ordinateur« .  De telles assertions, nous font demeurer dans un univers de réalité puisque l’infaillibilité de l’ordinateur est prise en défaut. Ce qui, paradoxalement, tend  à le rendre humain, puisque imparfait.

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