Dans le différend qui oppose le FBI et Apple pour l’accès aux données de l’iPhone d’un terroriste, Apple pointe une mauvaise manipulation du smartphone par les autorités et s’emploie à noyer le poisson en proposant de créer une commission réunissant des experts pour discuter des enjeux autour de la sécurité et de la vie privée. C’est ce qu’indique une nouvelle lettre postée sur son site.
A court terme, la firme refuse de répondre aux demandes du FBI. Elle indique que l’identifiant de l’iPhone aurait été changé alors qu’il était aux mains des autorités, empêchant sa connexion au Cloud d’Apple et la récupération des données.
Au-delà, Apple estime que la demande du FBI revient à demander la création d’un système d’exploitation de son smartphone permettant d’accéder aux données. Ce serait possible, mais dangereux pour les libertés de chacun, affirme Apple.
La firme déclare que des centaines de tribunaux aux Etats Unis demandent déjà à accéder à des iPhone si la requête du FBI était acceptée. De plus, une solution développée pour un seul cas, serait vite diffusée et employée dans de multiples cas.
Créer une brèche, c’est s’exposer à ce quelqu’un la trouve, et c’est le cas tous les jours actuellement, affirme Apple. « Le meilleur moyen qu’une telle clé ne soit pas employée est de ne jamais la créer, » insiste l’entreprise.
Au passage, Apple mentionne avoir une équipe en charge de répondre aux demandes des tribunaux pour accéder aux données des iPhones et avoir déjà donné accès à des données pour des versions d’iOS avant l’iOS 8.
A partir de cette version, le chiffrement est intégré au système d’exploitation et ne permet plus à Apple d’extraire les données. Le blocage du mot de passe est au coeur de la sécurité développée par la firme.
Cela devient une affaire d’état!