L’association Social Builder, fondée par Emmanuelle Laroque, appelle à accélérer la féminisation des métiers techniques et numériques d’avenir, à l’occasion du 8 mars, journée de la femme dans le monde. Social Builder est une association qui agit pour l’égalité professionnelle femmes-hommes depuis 2011 via la reconversion des femmes dans les métiers du numérique.
Seulement 1 chef de projet informatique sur 5 est une femme
L’association cite une étude de l’Opiiec (Observatoire des métiers du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’évènement), selon laquelle seulement 21 % des postes de chefs de projet et de responsables informatiques sont occupés par des femmes. Les femmes ne représentent que 28 % des diplômés en ingénierie, 22 % des employés dans la filière Intelligence artificielle et moins d’un tiers des effectifs du secteur technologique dans le monde selon un article de l’ONU Femmes.
L’association souligne l’impact positif de la mixité sur les performances des organisations selon plusieurs études. Côté développement et impact sociétal, la technologie a besoin d’être pensée par une diversité de profils pour éviter les biais. L’association veut lutter contre les stéréotypes qui induisent des orientations et des trajectoires professionnelles différentes entre les femmes et les hommes.
Faciliter la reconversion des femmes vers le numérique
L’association souhaite la mise en œuvre de politiques d’orientation et de formation ciblées vers les femmes, de l’école à la formation continue pour faciliter les reconversions et le développement des compétences dans les métiers du numérique et des STEM (science, technology, engineering, and mathematics). Et enfin, elle veut accompagner les entreprises à mettre en œuvre des politiques de recrutement, d’insertion professionnelle et de promotion inclusives.
Le projet Fema est une nouvelle action dans ce cadre. C’est un programme national d’accompagnement à la formation des femmes et des organisations porté par l’APEC, France Travail et Social Builder pour enclencher la reconversion des talents féminins dans les métiers numérisés de demain, déjà en tension, dans l’Industrie, le Bâtiment et la Cybersécurité, secteurs déjà sous-féminisés où le phénomène risque de s’aggraver avec la digitalisation.