Aive est une plateforme d’édition afin de démocratiser et accélérer le montage et la production de vidéos publicitaires personnalisées. C’est habituellement un travail long, complexe, fastidieux et coûteux, réalisé à la main par les agences ou les marques.
Une démonstration séduisante
La solution est décrite comme un copilote de la production vidéo grâce à l’IA. Cette solution est portée par Olivier Reynaud, un des co-fondateurs de Teads, une société qui a su innover dans la vidéo publicitaire digitale et son insertion dans les pages web. Teads est un succès et a été racheté cet été pour 1 milliard de dollars par Outbrain. Olivier Reynaud a co-fondé Aive en 2019 avec Rudy Lellouche. La solution aura nécessité 4 ans de R&D avec un financement de 10 millions d’euros. Le siège de Aive est situé à Paris,
Olivier Reynaud a présenté sa solution le 10 septembre à l’occasion de la publication de l’étude des usages de l’IA dans le luxe, réalisée par la société d’études Bain Company et le comité Colbert qui réunit les grandes Maisons de luxe françaises. La démonstration de Aive était séduisante. Lors de l’usage de la plateforme, une phase d’analyse de la vidéo tire les données clés afin de pouvoir l’exploiter au mieux.
Adaptation du format de la vidéo selon le média de diffusion
Il devient alors possible d’adapter le format de diffusion pour un réseau social (résumé de la vidéo, adaptation verticale ou 16:9, sous titres, logo de la marque, formats Youtube, TikTok, Twitch, etc.), sélectionner les speakers clés, pour en tirer les moments importants sur de longues vidéos de 1 h 30 comme la récente keynote d’Apple sur la présentation de l’iPhone 16 ou pour faire une vidéo qui retient uniquement les images qui contiennent des sacs à main lors d’un défilé de mode.
L’intelligence artificielle de Aive fait-elle des erreurs dans ses tâches d’analyse et d’édition d’une vidéo ? « Pas plus que les IA des GAFA » répond Olivier Reynaud. La solution Aive est employée chez LVMH, L’Oréal, l’agence TBWA et Stellantis pour sa marque Citroën. L’équipe actuelle emploie 25 personnes. A ce stade, les clients visés sont les grandes entreprises, ce ne sont pas les youtubeurs même si cela n’est pas exclu dans le futur.
Volonté de concurrencer les outils de Adobe
« On veut concurrencer Adobe » annonce Olivier Reynaud. Les transformations des vidéos sont pré-calibrées dans des menus proposés par l’outil qui utilise pour cela une trentaine d’intelligences artificielles mais sans recourir à OpenAI. Aive guide l’utilisateur afin de produire une vidéo sans que l’on doive rédiger un prompt comme en IA générative.
La solution est hébergée dans le Cloud, AWS ou Google et est ainsi accessible en mode collaboratif pour des équipes qui interviennent sur le même projet. Les données des clients de Aive ne sont pas utilisées pour l’entraînement des algorithmes d’IA de Google et d’AWS, souligne Olivier Reynaud. L’abonnement est de 6000 € par personne et par an, auxquels s’ajoutent les crédits d’analyse Data des vidéos, des crédits qui sont consommés au prorata de la durée de la vidéo à traiter.
