L’habituel « Jeudigital » qui réunit des startups au ministère des finances à Bercy s’est exceptionnellement transformé en « Mardigital ». Mardi 28 avril, le ministère de l’Agriculture a accueilli huit start-ups qui mêlent innovation numérique et agriculture. Au programme, drones, capteurs, plateforme de commerce agricole ou encore indicateurs de traçabilité et gestion forestière.
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et Axelle Lemaire, secrétaire d’état au numérique, recevaient huit start-ups dans la salle Sully du Ministère de l’Agriculture, mardi 28 avril à 19 heures. Chaque start-up avait cinq minutes afin de se présenter, évoquer son projet et les besoins de son entreprise, qu’il s’agisse de subventions, ou de partenariats avec de grandes entreprises ou le ministère lui-même.
L’agriculture 4.0
A l’heure de l’innovation numérique, Axelle Lemaire parle pour sa part d’agriculture 4.0 par référence au programme allemand d’industrie 4.0 qui doit révolutionner les moyens de production.
Les huit start-ups ont soulevé l’intérêt de la secrétaire d’état, ainsi que des représentants de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA) et des représentants de la Chambre de l’Agriculture de Vendée. Le ministre de l’agriculture, quant à lui, « ne semblait pas beaucoup écouter » ont regretté certains intervenants de start-ups.
Sont ainsi intervenues Agridrone, qui est une offre par les agriculteurs pour les agriculteurs afin d’effectuer des relevés topographiques par drone, Wid, qui assure la traçabilité des bouteilles de vin afin de lutter contre la contrefaçon, et Agriconomie.com, site de vente d’équipements et de produits pour l’agriculture.
La vache qui murmure
Autres intervenants, Weenat, qui commercialise des capteurs connectés afin d’optimiser les rendements agricoles, Biopic, qui est la voix de la vache qui murmure à l’oreille de l’agriculteur sur des informations de santé de l’animal, miimosa, qui propose du financement participatif des entreprises de l’agriculture, alkemics, qui souhaite faire communiquer les grandes marques et le consommateur, et enfin maforêt, qui se veut le « blablacar » de la gestion forestière.
Axelle Lemaire, a pris la parole en fin de la rencontre, afin d’appuyer sur les besoins de financement de toutes ces start-ups, qui font de l’agriculture un domaine innovant, et une spécialité française. En conclusion, elle aura insisté sur la nécessaire dimension internationale que les start-ups doivent développer.
Légende: Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au Numérique, le 28 avril au ministère de l’agriculture
Coralie Owczaruk
Coralie Owczaruk est journaliste. Elle est spécialisée dans l'évolution des objets connectés et de leurs usages.