Le bras de fer continue entre la justice américaine et Apple. Les procureurs fédéraux aux Etats Unis pointent Apple du doigt, et rappellent que la firme n’est pas au-dessus des lois et qu’elle peut facilement aider le gouvernement à débloquer le smartphone d’un terroriste sans atteindre à la vie privée de qui que ce soit d’autre.
Apple a rejeté publiquement – le 16 février – une injonction d’un tribunal lui demandant de donner accès aux données situées sur l’iPhone d’un des deux terroristes qui ont tué 14 personnes et en ont blessé 22 à San Bernardino en décembre.
Le PDG de l’entreprise, Tim Cook, parle dans une lettre adressée à tous les clients de la firme d’une demande de créer ce que l’on appelle une porte dérobée sur l’iPhone. Et le PDG estime que rien ne prouve que le FBI – ou d’autres qui seraient bientôt au courant de cette porte dérobée – ne va pas utiliser cette solution dans d’autres cas que celui de San Bernadino, et il ne souhaite pas cela.
Tim Cook va jusqu’à évoquer des demandes futures du FBI d’intercepter tout type d’échange d’information personnelle sans l’autorisation des personnes concernées. Et il s’y oppose.
Les procureurs – dans un long document de 35 pages – indiquent – entre autres – qu’Apple trompe le public en indiquant que le FBI demanderait « une porte dérobée » sur tous les iPhones ou d’accéder à tous les iPhones sans autorisation d’un tribunal. Les procureurs indiquent que le logiciel demandé pour accéder aux données pourrait rester sous la responsabilité et l’usage d’Apple.
De même; ils estiment que la demande de la cour est réalisable techniquement et qu’Apple refuse de s’y conformer pour des raisons marketing. Le FBI veut accéder à l’iPhone 5C de Syed Rizwan Farook qui avec sa femme Tashfeen Malik ont tué 14 personnes avant d’être eux-mêmes abattus par la Police.