La consultation à distance d’un médecin est une pratique désormais connue des Français. Ils sont cependant seulement 6% des patients et 13% des médecins à avoir expérimenté la téléconsultation.
Contacter son médecin à distance, via par exemple un ordinateur équipé d’une webcam, plutôt que se rendre à son cabinet, la pratique est encore peu courante en France. C’est le constat d’un sondage Odoxa réalisé auprès d’environ 3000 personnes.
Pourtant, les notions de télémédecine, téléconsultation, télé-expertise et télésurveillance médicale sont désormais largement connues. qu’il s’agisse des soignants (84%) ou des Français en général (80%).
62% des Français suivront l’avis de leur médecin sur la téléconsultation
Ces actes de téléconsultation n’ont en revanche été expérimentés que par une faible part de ces mêmes médecins et patients. Ils sont seulement 6% des patients sondés à déclarer en avoir fait l’expérience. C’est 13% pour les professionnels de santé.
Ces chiffres traduisent-ils une défiance ? Manifestement non pour une bonne partie de ces mêmes sondés. Ainsi 4 Français sur 10 disent souhaiter y avoir recours. Parmi les soignants, la part grimpe à 50%. Les médecins sont en outre 70% à déclarer avoir une bonne opinion de la télémédecine. C’est également le cas pour 60% des Français.
Parmi les premiers utilisateurs, les résultats sont de plus jugés satisfaisants. 71% des patients concernés se déclarent satisfaits de la télémédecine. Les médecins se montrent encore plus enthousiastes avec un taux de satisfaction de 86%.
Reste à convaincre une large majorité des soignants qui ne pratiquent pas encore cette médecine à distance, sans s’y déclarer néanmoins hostiles. Selon l’enquête, le développement de son adoption dépendra en grande partie de ces professionnels. Le « médecin aura un rôle décisif dans le développement futur de la téléconsultation, 62% des Français affirmant qu’ils suivraient son avis s’il leur proposait d’y recourir » souligne le sondage d’Odoxa.
Le sondage a été réalisé en ligne en novembre 2019 pour le compte de l’agence du numérique en santé et le magazine de la santé.