Recasage d’une ex du cabinet de la ministre du travail à la DRH d’Orange

Photo d'illustration [Source Orange]

Dans ces périodes mouvementées pour le gouvernement face aux manifestations des « gilets jaunes », on note que Claire Scotton, jusqu’alors directrice de cabinet adjointe de la ministre du travail Murielle Pénicaud se retrouve propulsée au poste de directrice Groupe « Stratégie Prospective et Solutions RH » de l’opérateur télécoms Orange depuis le début de cette année.

Poste non proposé en interne


Le syndicat CFE CGC d’Orange s’insurge. Il estime que ce poste aurait dû être publié en interne afin de permettre à un candidat du groupe Orange de candidater selon les accords signés avec la direction. « Comment expliquer qu’une Directrice des Ressources Humaines ne respecte pas un accord collectif ? » interroge le syndicat s’adressant à Valérie Le Boulanger, DRH groupe Orange.


Le syndicat questionne également les compétences de la nouvelle responsable en matière d’international, de nouvelles technologies et d’entreprises privées. Il est vrai que si le parcours de Claire Scotton est brillant , il reste sans aucun rapport avec le développement d’une expertise en matière de RH d’un grand groupe international du secteur des nouvelles technologies.

Aucun poste dans une entreprises privée internationale


Après l’Ecole normale Supérieure, Sciences Po et l’ENA en 2010, Claire Scotton aura occupé les fonctions d’inspectrice à l’inspection générale des Affaires Sociales (2010-2013), puis de directrice de projet auprès du directeur de la sécurité sociale (2013-2015), ensuite elle a travaillé en tant que sous directrice adjointe des relations du travail à la direction générale du travail (2015-2017) et enfin elle aura été directrice de cabinet adjointe de la ministre du travail (2017-2018).

Claire Scotton est par ailleurs pointée du doigt par le syndicat pour sa contribution aux récentes modifications du code du travail. Dernier point, le syndicat estime que la nouvelle responsable a vu sa rémunération être triplée par rapport à ce qu’elle percevait au ministère du travail. « Orange n’a pas vocation à être le lieu de parachutage de proches du pouvoir politique, et les conditions de ce ‘pantouflage’ nous imposent d’interpeller la Commission de Déontologie » poursuit-il. Le syndicat envisage comme solution qu’Orange mette fin aux fonctions de Claire Scotton d’ici la fin de sa période d’essai.

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