On peut remonter sans difficulté aux petits secrets les plus privés des internautes, en analysant seulement des flux de clics anonymes sur le web. C’est ce qu’a montré un chercheur allemand en sécurité, Andreas Dewes et la journaliste Svea Eckert, lors du salon Def Con à Las Vegas le 28 juillet.
En l’occurrence, ils ont identifié les habitudes de navigation d’un juge sur les sites pornos, les drogues préférées d’un homme politique. Les deux chercheurs sont partis des clics de 3 millions d’Allemands. But de cette démonstration : montrer que même ces données soi-disant anonymes devraient être protégées car on peut remonter facilement aux personnes concernées. Ces données servent habituellement à cibler des campagnes publicitaires.
Les deux chercheurs ont récupéré les informations laissées publiques par les internautes. Il s’agit ainsi des liens partagés via Twitter, des vidéos Youtube indiquées comme regardées, des articles de presse diffusés via les médias sociaux, ou quand ils ont publié des photos d’objets qu’ils ont achetés ou des endroits visités. Pire, dans de nombreux cas, les clics contenaient les liens vers les pages d’administration des réseaux sociaux où ils sont présents, révélant ainsi directement leur identité.
Les données publiques analysées venaient de 10 extensions du navigateur Chrome.