Les actionnaires sont bien soignés par les entreprises du CAC 40, au détriment des investissements. C’est ce que montre le rapport « CAC40 : des profits sans partage» publié par l’ONG très engagée Oxfam.
En France, les entreprises cotées en bourse reversent les deux tiers de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. Depuis 2009, sur 100 € de bénéfices, les entreprises du CAC 40 ont en moyenne reversé 67,4 € de dividendes aux actionnaires, 27,3 € sont réinvestis dans l’entreprise et 5,3 € sont versés sous forme de primes aux salariés.
Au niveau des écarts salariaux, les grandes entreprises rémunèrent de façon confortable leurs grands patrons, au regard de la rémunération moyenne des salariés. Oxfam constate des rapports de plus en plus élevés entre hauts et bas salaires. En 2016, les patrons du CAC 40 gagnaient en moyenne 257 fois le SMIC, et 119 fois le salaire moyen au sein de leur entreprise. En 2009, cet écart était de 97. L’écart le plus important est constaté chez Carrefour où le PDG a perçu en 2016, 553 fois le SMIC. LVMH et Danone sont également pointés du doigt par Oxfam pour ces écarts de salaires.
De plus, en 2016, les entreprises du CAC 40 détiennent plus de 1 400 filiales dans les paradis fiscaux, un chiffre croissant inquiétant par ce qu’il suggère de possibilités d’évasion fiscale.