La version pour entreprise du réseau social Facebook, baptisée Facebook at work, emporte l’adhésion des équipes qui souhaitent communiquer entre elles sur leur intranet dans le cadre du travail en entreprise. Elle irrite Jamespot, adepte et vendeur de processus cadrés de collaboration.
Adhésion rapide chez MylittleParis
C’est ce qui ressort de la table ronde réunissant MylittleParis, Emakina, iAdvize et Jamespot qui s’est tenue à l’occasion de l’événement Web2business 2016, le 18 février à Paris.
« Nous sommes une centaine sur Facebook at work, sur cinq continents, » annonce Ana Webanck, directrice des opérations e-commerce de MyLittleParis, la plateforme Web de contenus et de services.
Chez MyLittleParis, l’usage du réseau social a débuté en septembre. Il apparaît idéal pour réaliser de la veille au quotidien, partager des images, signaler des contenus à certaines personnes et créer des groupes. « Les gens ont arrêté Skype, et sont passés sur Facebool at work pour faire des calls et des vidéos, l’usage est très intuitif, » constate la jeune femme.
Partage idéal de l’information
Elle poursuit : « nous sommes installés sur 5 étages à Paris, Facebook at Work est idéal pour partager de l’information alors même qu’il nous est parfois difficile de trouver une salle de réunion. » Et elle est tout à fait rassurée sur la séparation entre les données de son compte privé et celles de son compte professionnel.
Une barrière étanche existe qui empêche tout échange entre les deux. Face à Facebook at work, le réseau social Slack a été un moment envisagé mais il n’a pas pris. « Nous avions déjà l’email, le téléphone, Skype, et en plus il fallait gérer Slack, » explique-t-elle.
L’équipe technique de MylittleParis préférait Slack. « Slack intègre vraiment la gestion de projet, » reconnaît-elle, « c’est plus pour les Geek, mais 90% de la société préférait Facebook at Work. »
Quand la compta va, tout va
Même constat d’adoption massive chez Emakina, agence digitale dirigée par Manuel Diaz. « Quand la comptabilité commence à vous envoyer des call messenger via Facebook at work, c’est que l’interface utilisateur est la bonne, qu’il n’y a plus de coût pour former les équipes, » dit-il.
iAdvize, éditeur qui développe une plateforme d’engagement client, utilise également Facebook at work pour ses 170 collaborateurs depuis juillet 2015. « Les nouveaux venus s’inscrivent dans les groupes, » constate Simon Robic, Social Product Manager chez iAdvize. « 90% des collaborateurs sont actifs tous les jours, like et postent, » relève-t-il.
Lui aussi souligne la sécurité et la préservation de la confidentialité des données de la plateforme. « Facebook fait signer des contrats spécifiques afin de préciser qui est propriétaire des données, » dit-il.
Un tel enthousiasme aura passablement énervé Alain Garnier, DG de Jamespot, conservant son calme et qui tout en retenue, aura rappelé quelques évidences. « Ce n’est pas de la collaboration, c’est de la communication, » dit-il analysant les retours d’expérience entendus depuis le début de la table ronde. « C’est de la communication grand public que l’on emmène sur le B to B, » dit-il.
Place aux processus collaboratifs
« S’il s’agit de gérer un processus collaboratif, entre la R&D et le marketing, Facebook at work n’est pas fait pour ça, » relève-t-il. Un point que lui accorde bien volontiers Ana Webanck, qui pointe les limitations de Facebook at work s’il s’agit par exemple de travailler sur un fichier Excel.
Pour autant, elle se montre tout à fait satisfaite des apports de Facebook at work qui semble prêt à devenir l’annuaire mondial des communications, concurrençant Skype et le téléphone.